L’année qui s’achève n’a pas pu rétablir la confiance entre soignants et soignés. La population Guinéenne fait face aux coûts insupportables pour se faire soigner.
Au titre des reformes dans le secteur, 2023 a connu la pose de premières pierres pour la construction des hôpitaux régionaux, des centres d’hémodialyse et de nouveaux centres médicaux communaux. Des projets exécutés entre 60 et 70%, des modules de formation sont élaborés pour améliorer la capacité du personnel. Cette année, onze spécialistes en urologie ont été mis à la disposition du ministère de la santé et au moins 24 infirmiers et infirmières ont été formés en anesthésie et réanimation.
Au cours de l’année qui s’écoule, le pays a connu la résurgence de plusieurs épidémies, notamment la fièvre lassa, la diphtérie et les cas de poliomyélites notifiés au nord de la Guinée. Des cas signalés ont été pris en charge et vite circonscrit avec l’aide des partenaires du système sanitaire, notamment l’organisation mondiale de la santé qui a alloué six millions de dollars à la Guinée courant 2023 dans sa stratégie de lutte et de prévention contre les maladies évitables par la vaccination.
L’année 2023 a été aussi marquée par les cas présumés de corruption au ministère de la santé dans l’achat des kits de vaccination et de vaccins périmés pour administrer aux nécessiteux. Un dossier qui a coûté le poste au ministre de la santé, Dr Mamadou Pethè DIALLO. Ce dernier attend d’être jugé par la CRIEF. Le poste ne sera pas vacant, parce que, l’ancien directeur de la pharmacie et du médicament, Mamadou Diouhé DIALLO a été investi de la confiance du chef de l’État pour mener à bien les destinées du département de la santé et de l’hygiène publique. La lutte contre la vente des faux médicaments et la fermeture des pharmacies non agrées et cliniques clandestines sont toujours d’actualité, la traque des contrevenants se fait à tout bout de champs. Plusieurs citoyens ont été interpellés et placés en détention.
D’autres sont en ce moment même devant la CRIEF pour répondre de leurs actes.
Dimanche 17 décembre, pendant que les populations de Conakry s’apprêtaient à célébrer dans la joie, des festivités de fin d’année, un incendie vient troubler l’élan de ces festivités. Il a causé des pertes en vies humaines. À la date du 20 décembre, les autorités ont fait état de 23 morts et près de 200 blessés hospitalisés au CHU Donka, sans compter des portés disparus. Dans la zone de Kaloum, suite à cet incendie, les conséquences sont aussi sanitaires du fait des dysfonctionnements qui provoquent des pathologies respiratoires. Pour cela, il est conseillé de s’éloigner. Pour cause, plus la substance toxique est proche de l’individu, plus les conséquences sont graves. Les habitants de Kaloum où il y a eu l’incendie sont aujourd’hui exposés à une atteinte au niveau de l’organe respiratoire. Ce qui peut entrainer des pathologies respiratoires, des pathologies cardiaques ou rénales », explique le Dr Mamoudou Doumbouya.
Le corps médical fait face à cette autre catastrophe humanitaire. Des promesses ont cependant été faites pour relever dans les prochains jours à un niveau supérieur les prestations sanitaires dans le pays.
Attendons de voir !
Philomène BANGOURA
