Dans notre société, une dérive inquiétante se manifeste de plus en plus : celle de la courbette systématique devant les puissants. Ce phénomène, loin d’être anecdotique, est devenu une norme déplorable, où les jeunes se voient contraints d’adopter une attitude de servilité envers les dignitaires et les élites du pays pour espérer obtenir des privilèges ou des postes.
Cette attitude est symptomatique d’un malaise profond qui gangrène notre système…
L’absurdité de la situation réside dans le fait que les valeurs qui devraient guider nos choix et nos actions sont largement ignorées. Les jeunes diplômés, au lieu de se consacrer à l’avancement de la société, se transforment en « cocos scientifiques » qui, pour obtenir un poste, se prêtent à des pratiques déshonorantes.
Les véritables intellectuels, ceux qui aspirent à contribuer de manière significative au développement de notre pays, voient leurs efforts méprisés et leur valeur réduite à néant.
En République de Guinée, l’intellectualisme est devenu une denrée rare, et ceux qui détiennent des diplômes et des compétences sont souvent écartés au profit de ceux qui savent flatter le pouvoir en place.
Il est grand temps de dénoncer cette mascarade et de rétablir un ordre où le mérite et l’intégrité prennent le pas sur les manipulations et les courbettes. La société doit renouer avec des principes fondamentaux d’honnêteté et de respect du travail intellectuel pour bâtir un avenir où les talents sont reconnus et valorisés, et non pas étouffés par une culture de servitude et de compromission.
Que Dieu sauve notre pays !
Par Mohamed Junior Diallo, journaliste