La chambre de jugement de la Cour de répression des infractions économiques et financières a rendu sa décision ce lundi 08 janvier sur l’affaire de vente des produits pharmaceutiques impropres à la consommation. Elle condamne 9 présumés coupables à une peine chacun de 5 ans et la confiscation de l’incinération des médicaments et matériaux.
Ce procès qui paraissait comme feuilleton voit son épilogue. La décision est tombée après une mois de bataille judiciaire. En fin de compte, la Cour déclare Djibril Barry et 9 autres prévenus coupables des faits qui les sont reprochés.
« Pour la répression, la Cour les condamne à trois ans emprisonnement dont deux ans assortis de sursis et au paiement de 5 millions de francs guinéens chacun », s’est prononcé Francis Cova Zoumanagui.
Après ce verdict, un vif émoi a suscité chez les proches et parents des condamnés, qui conteste et estime que le juge est parti un peu plus loin.
« Le tribunal aurait pu les accorder le sursis et les libérer au moins, pour qu’ils puissent regagner leur famille. Malheureusement, on les a administré un coup de massue exagéré », a répliqué Maître Salifou Béavogui, l’un des avocats des prévenus.
Sur l’action civile, la Cour de représentation des infractions économiques et financières les a infligé solidairement à payer une somme de 200 millions de francs guinéens, pour toute préjudice confondue.
Quant à Maître Sory Bailo Barry, autre avocat de ces vendeurs de faux médicaments, interpellés au grand marché de Madina, il parle d’un manque de preuve que l’État n’aurait pas apporté dans cette affaire. C’est il promet de relever appel contre cette décision.
En attendant tout cela, Djibril Barry et ses co-prévenus retenus en prison depuis leur arrestation, vont continuer à purger leur peine à la maison centrale de Conakry.