La République de Guinée traverse une situation du jamais vue depuis l’indépendance du pays d’Ahmed Sékou Touré en 1958. La junte militaire qui a renversé Alpha Condé le 05 septembre 2021 gère la chose publique selon ses ‘’humeurs’’. Depuis plus de quatre ans , ces Hommes armés ont séré la vie des médias qui ne savent plus à quelle scène se vouer. Sans motif valable, l’accès à l’internet est restreint et plusieurs chaines de télévisions privées retirées des bouquets canal + et Star Times.
Face à cette honteuse situation, le Parlement Citoyen pour l’Engagement Civique a battu le pavé ce mardi, 20 février 2024 devant le siège de l’Autorité de Régulation des Postes et Télécommunications (ARPT) à Koloma, dans la commune de Ratoma . Sur leurs pancartes, on pouvait lire : « Libérez l’internet et les médias ! Libérez nos business ! ». Ce sit-in qui s’est déroulé dans les conditions les meilleures vise à tirer l’attention du pouvoir central sur les difficultés actuelles des médias et utilisateurs d’internet en Guinée.
Nous vous proposons un extrait de la déclaration de ces jeunes.
« Est-ce qu’un pays ambitieux peut s’épanouir dans l’obscurité numérique et la censure des médias au 21ème siècle ? Non ! C’est pourquoi, nous nous donnons le devoir de faire un appel à l’endroit de tous les citoyens Guinéens, aux représentants des médias, à la communauté publique nationale et internationale conformément à la charte de la transition rédigée unilatéralement par le CNRD qui dispose à son chapitre4 article 8, « les libertés et les droits fondamentaux sont reconnus et leur exercice est garanti aux Citoyens dans les conditions et les formes prévues par la loi. Aucune situation d’exception ou d’urgence ne doit justifier la violation des droits humains ». Nous nous adressons à vous aujourd’hui pour exprimer notre profonde préoccupation et notre mécontentement compte tenu de la restriction de l’internet qui dure maintenant depuis plus de trois (3) mois ainsi que les mesures de censure que subissent les médias (privés). Ces actions entravent non seulement la liberté d’expression et le droit à l’information de notre peuple. Elle isole non seulement notre population sur la chaîne mondiale. En ce moment du 21ème siècle est-ce qu’on a besoin de rappeler que l’internet est un outil vital pour l’éducation, l’économie, la communication dans nos sociétés actuelles ? Personne n’est sans savoir que la restriction de l’internet a causé des préjudices incommensurables à nos citoyens, limitant leur capacité à accéder à des opportunités essentielles et à exercer leur droit civil. De même, une presse libre est le socle de toute démocratie.
La censure des médias empêche l’examen public des actions gouvernementales et privées, les citoyens d’une source cruciale de connaissances et de compréhension. Ce qui est encore plus révoltant et inadmissible c’est le fait qu’un désormais ex-ministre des postes, télécommunications et de l’économie numérique de surcroît porte-parole du gouvernement s’est amusé à dire qu’internet n’est pas un droit.
Nous rappelons que le droit d’accès à l’internet et à l’information sont des droits fondamentaux reconnus par les textes juridiques aussi bien nationaux qu’internationaux. Donc la Guinée ne doit pas faire exception. Vue tous ces constats malheureux, nous avons décidé de l’organisation d’un sit-in ce 20 février 2024 devant les locaux de l’ARPT pour appeler les peuples de Guinée à se mobiliser massivement pour accompagner ces actions citoyennes et salvatrices en vue de rétablir l’internet et les médias et exiger la libération sans condition du secrétaire général du Syndicat des Professionnels de la Presse de Guinée (SPPG), le camarade Sékou Jamal Pendessa » .