Originaire de la Guinée (Kindia), l’assassinat présumé du jeune Ibrahima Barry fait réagir la police de Bochum ce lundi, 08 janvier 2024. Dans un communiqué de presse transmis à nos confrères du site African panorama magazine , la police de Bochum chargée d’enquêter sur le cas d’assassinat présumé d’Ibrahima Barry a apporté précisions.
Selon ce communiqué conjoint des services de police de Bochum et du parquet de Duisburg, l’autopsie effectuée ce 08 janvier n’a pas permis de déterminer avec précision la cause du décès. Mais, il a toutefois été constaté que le défunt (Ibrahima Barry) avait des antécédents médicaux importants.
« Le samedi 6 janvier 2024, vers 20h30, une intervention policière a eu lieu dans un centre d’hébergement communal de la ville d’arrondissement de Mülheim an der Ruhr. Après avoir résisté, l’homme est décédé à l’hôpital. Dans ce contexte, la police de la ville d’Essen a publié un communiqué de presse tôt le dimanche matin du 7 janvier 2024. Pour une question de neutralité, les services de police de Bochum ont pris dès le samedi l’enquête en charge et sous la direction du parquet de Duisburg. Une commission d’enquête a été mise en place à cet effet. Et celle-ci s’est immédiatement rendue sur les lieux du drame et a pris les mesures de police judiciaire nécessaires.
Il faut signaler que, la police a été informée qu’un résident de ce centre aurait fait des siennes. Et comme le résident à l’arrivée des agents de police a refusé d’obtempérer, tout en se montrant agressif et aurait même agressé physiquement les forces de police, le pistolet à impulsion électrique a été utilisé au moins deux fois contre le jeune homme.
L’homme, qui continuait à se débattre, a finalement pu être maîtrisé par les forces d’intervention déclarent-ils dans le communiqué de presse.
Par la suite, l’état du jeune homme exigeait à ce qu’il reçoive des soins médicaux dans l’ambulance déjà présente sur les lieux immédiatement et il fut même réanimé après une perte de connaissance. Les secours l’ont transporté aussitôt à l’hôpital, où il est finalement décédé.
L’autopsie effectuée aujourd’hui (8 janvier) n’a pas permis de déterminer avec précision la cause du décès. Il a toutefois été constaté que le défunt avait des antécédents médicaux importants. Une première analyse toxicologique du sang a révélé qu’il était sous l’influence de stupéfiants. Des examens médicaux supplémentaires sont en cours de réalisation.
Les pistolets à impulsion électrique utilisés par les agents de police ont été saisis par la commission d’enquête. Ils vont maintenant être entièrement analysés. En outre, les enregistrements de bodycam des forces d’intervention sont en cours d’analyse.
Pour déterminer l’âge réel du défunt, le parquet de Duisburg aurait ordonné qu’on effectue des examens médico-légaux supplémentaires ».
Les enquêtes du parquet et de la police se poursuivent.
Le site African panorama magazine révèle encore que, certains proches du défunt contactés par leur rédaction ont réfuté les informations selon lesquelles, le défunt aurait eu des antécédents médicaux graves. Ils soutiennent que, leur frère Ibrahima Barry se portait bien jusqu’au vendredi 05 janvier 2024 car, ils étaient ensemble la veille de son assassinat.
A en croire toujours nos confrères, la famille du défunt s’est déjà constituée avec l’aide de l’ONG hambourgeoise Guinée-Solidaire-Organisation E.V. en partie civile. Et l’avocat de l’organisation M Johannes Palm a accepté de prendre le dossier en charge. Il a déjà pris contact avec le parquet.
L’ONG Guinée-Solidaire-Organisation e V a pris contact avec les responsables politiques du parti écologiste, membre du gouvernement de coalition de la région de la Rhénanie-Nord-Westphalie dès ce matin pour exiger une clarification des circonstances du décès tragique du jeune guinéen Ibrahima Barry.
Le contact médiatique avec le journal die Zeit a été aussi établi, une interview fut réalisée à juste titre. Et les organisations des immigrés en Allemagne, telles que Pro-Asyl Berlin ont promis de soutenir les actions de l’ONG hambourgeoise qui travaille en étroite collaboration avec le conseil des guinéens de l’Allemagne et la FAG-NRW.
Dossier à suivre…