Alors que le statut général des forces de défense a été adopté à l’unanimité par les députés présents à l’Assemblée Nationale ce mardi 3 septembre, un sujet fait la Une des médias ce mercredi matin. Il concerne notamment les salaires de certains militaires guinéens dépêchés au Mali dans le cadre du maintien de la paix.
A l’origine, honorable Ousmane Gaoual Diallo, membre et vice-président de la Commission Défense et Sécurité laissé qui a interpellé le ministre de la défense sur un trou financier dont le montant est estimé à près sept de millions de dollars. « Il apparait d’après les éléments dont nous avons connaissance, que les Nations Unies verseraient 1428 dollars pour chaque soldat. Il faut savoir que nous avons quatre compagnies qui ont opéré ou qui sont en cours d’opérer au Mali. Une compagnie de 850 personnes. Et donc, les 400 dollars prélevés par mois sur 850, multipliés par quatre pour quatre années, c’est un montant de près de 7 millions de dollars qui se baladent », a-t-il expliqué ce matin dans les GG.
Une accusation balayée d’un revers de la main par le ministère de la défense. « Contrairement à certaines affirmations contenues dans la presse et comme l’a si bien indiqué le ministre de la Défense nationale lors de son passage à l’hémicycle, la Guinée ne prélève aucun centime des primes octroyées par les Nations-unies aux soldats guinéens de la MINUSMA ? La Guinée est le seul pays africain à payer mensuellement l’intégralité de ces primes en devises alors que l’ONU procède à des virements trimestriels. Tous les autres pays rémunèrent leurs soldats en monnaie locale. Le gouvernement guinéen a fait ouvrir à chaque soldat guinéen des bataillons Gangan un compte sans intérêt dans une banque privée et les ayants droits sont les seuls gestionnaires de ces comptes. Une fois les virements effectués, le ministère de la Défense n’exerce AUCUN droit de regard sur l’utilisation faite des primes par les bénéficiaires », explique Aladji Cellou Camara (DIRPA)