Le Ministère des Travaux Public et celui des Transports se sont lancés le défi courant 2020 de doter la Guinée d’un réseau routier et ferroviaire répondant aux normes internationales. Parmi les actions prévues, on note, la construction, la rénovation et l’extension des routes et la mise en circulation des bus et du train Conakry express. L’objectif recherché dans ces travaux, est la facilitation de la mobilité des citoyens. Mais, avec l’apparition de la pandémie liée au coronavirus et la saison pluvieuse, ces deux départements disent avoir été confrontés à des difficultés majeures.
Avec seulement 30% du réseau routier bitumé, 54 % du réseau national qualifié de mauvais, une insuffisance de routes nationales, une capitale sans gare routière répondant aux normes et un parc de véhicules de transport en commun vétuste, la situation du transport routier en Guinée reste un véritable défi. Dans un tel contexte, la construction de l’autoroute Conakry-Dabola, la connexion des pôles de compétitivité sont autant d’opportunités nécessaires et rentables identifiées afin d’améliorer le réseau de transport routier.
Les travaux de réfection de la Route Nationale Numéro 1 Coyah-Dabola entamés début Mai 2019 pour un délai contractuel de 33 mois n’ont pu être poursuivis en raison de la pandémie de COVID 19 et de la longue saison des pluies. D’autres projets routiers comme Coyah-Forécariah, Belvue-kaloum, quelques routes de l’intérieur du pays ont été lancés. Pour les mêmes raisons, tous, sont inachevés. Courant 2020 la finalisation de nombreux chantiers particulièrement, la construction de routes qui répondent au standard international était l’objectif principal du département des travaux publics, hélas.
Le ministère des transports, à sa tête Aboubacar Sylla, englobe à la fois le transport terrestre, ferroviaire, aérien et maritime. Le secteur ferroviaire représente une opportunité réelle de constituer un corridor stratégique du transport de personnes et de marchandises vers le Mali, le Niger, le Burkina Faso, etc.
Si les consortiums miniers se dotent d’infrastructures propres pour l’exportation du minerai, seul le Port de Conakry semble aujourd’hui à même d’affronter l’afflux de matériaux de construction pour la réalisation de ces infrastructures.
La Guinée est actuellement desservie par douze compagnies aériennes dont deux européennes et 04 africaines. La relance de la compagnie nationale et la redynamisation des aéroports régionaux pourraient renforcer pour un trafic régulier vers les régions n’ont également été une réalité.
Après la limitation du nombre de passagers dans le transport urbain suite à l’apparition du covid-19, l’État a rendu gratuit le transport dans les Bus publics et dans le train Conakry Express. Par contre les tarifs ont quant ’à eux doublé dans le transport privé. Quelques semaines après la reprise des cours dans les universités, un mouvement estudiantin dénommé 1.500fg c’est bon a permis de ramener les tarifs habituels.
En 2020, les frontières ont été fermés plusieurs mois durant à cause de la pandémie de coronavirus. Plusieurs guinéens ont payé les frais. D’ailleurs celles terrestres d’avec le Sénégal, la Sierra Léone, la Gambie et la Guinée Bissau reste maintenue pour des raisons de sécurité dit-on. Conséquences, plusieurs commerçants ont perdu des marchandises.
L’année 2020 a été également marquée par des accidents de la circulation qui ont endeuillés de nombreuses familles. Selon la direction centrale de la sécurité routière, on dénombre près de 1.000 cas d’accidents dont une centaine de morts et de nombreux blessés avec des dégâts matériels importants. L’année a également été marqué par l’installation de panneaux de signalisation dans plusieurs carrefours. Pour les perspectives ce département projette l’augmentation des Bus publics, la pérennisation du train Conakry express, la mise en circulation de nouveaux trains, le tout pour faciliter la circulation des populations.
Boubacar Barry