Le journaliste français, Thomas Dietrich, spécialisé dans les enquêtes liées à la Françafrique a été arrêté la semaine dernière à Conakry. Il a été interpellé par la Direction de la police judiciaire au moment où il s’apprêtait à rencontrer les responsables de la société pétrolière guinéenne, dans le cadre d’une enquête sur les paradis fiscaux.
Dès son arrestation, le journaliste a été expulsé du pays par les autorités guinéennes. Ce matin, il est revenu sur les détails de cette mésaventure dans la capitale guinéenne.
« Quand j’ai demandé au directeur de la SONAP de répondre à certaines questions que je lui ai envoyées, une communicante que je connais bien s’est présentée, prétendant être envoyée par les autorités et a proposé un montant pour que j’arrête l’enquête. Une proposition que j’ai rapidement rejetée…
Ensuite, j’ai été arrêté, conduit à la direction de la police judiciaire où j’ai été placé en garde à vue pour être entré illégalement sur le territoire guinéen, ce qui est complètement faux, puisque j’avais un visa en ma possession. Ensuite, j’ai été emmené à l’aéroport pour être expulsé. Tout d’abord, on m’a placé dans une salle d’attente avant de me demander de remettre mon ordinateur, sans préciser la raison de la saisie, se contentant de parler de raisons d’État. », a-t-il expliqué à notre rédaction.
Thomas rappelle qu’il est entré légalement sur le territoire guinéen avec un visa, donc il soutient qu’il ne devrait en aucun cas faire l’objet d’une expulsion. De plus, Dietrich révèle que les autorités ont refusé de lui octroyer un avocat dans cette affaire.
Il est important de rappeler que son expulsion fait suite à une enquête incriminant Amadou Doumbouya, directeur de la Société Nationale de pétrole, qui aurait acheté une villa du côté du Texas.
Affaire à suivre…