Alors que des violences sont en cours à Labé où trois personnes ont perdu la vie hier jeudi suite à l’appel à manifestation de l’antenne locale du Front National pour la Défense de la Constitution, les leaders du FNDC étaient face à la presse ce vendredi matin à Conakry. Plusieurs sujets d’actualités ont été abordés pendant les échanges avec les hommes de médias dont l’implication de la communauté internationale pour la résolution de la crise en Guinée.
Les leaders du FNDC suggèrent à celle-ci d’imposer des sanctions aux promoteurs de la nouvelle constitution qui est aujourd’hui source de violences. « Face aux risques d’embrasement qui guettent la Guinée et la sous-région, le FNDC invite particulièrement la Communauté internationale, la CEDEAO, l’Union africaine, l’Union européenne, les Nations Unies, ainsi que tous les partenaires techniques et financiers de la Guinée à prendre les mesures urgentes qui s’imposent avant qu’il ne soit trop tard ».
Abdourahmane Sanoh et cie rappellent qu’avant tout le combat pour le respect des principes démocratiques et l’état de droit en Guinée appartient aux guinéens. « Il revient avant tout au peuple de Guinée de continuer à assumer sa responsabilité en répondant massivement à l’appel de résistance du FNDC les mardi 28 et mercredi 29 janvier 2020. Que tous les citoyens majeurs opposés au 3ème mandat manifestent dans leur quartier, district, sous-préfecture et dans l’ensemble des villes du pays ».
Depuis le 14 octobre dernier, les opposants à la nouvelle constitution multiplient les manifestations pour barrer la route au pouvoir qui veut changer la constitution de mai 2010 sur laquelle Alpha Condé a prêté serment par deux fois. Plusieurs morts sont enregistrés à Conakry et à l’intérieur du pays dans des violences qui ont émaillées ces manifestations.
Mamadou Bhoye Bah
