Les opposants à la nouvelle constitution ont manifesté ce lundi 14 octobre 2019 à Conakry mais aussi dans plusieurs villes de l’intérieur du pays. Dans la capitale guinéenne, la circulation est restée paralysée durant toute la journée.
Boutiques, magasins, banques et stations d’essence fermés. Des pneus brûlés par endroit, c’est le visage que présente ce lundi Conakry. Malgré l’arrestation de plusieurs leaders du Front National pour la Défense de la Constitution qui a appelé à des manifestations, les citoyens ont massivement répondu à l’appel.
Contrairement à l’autoroute Fidel Castro, des heurts ont été enregistrés sur la route le prince où plusieurs blessés par balles et deux morts selon certaines sources sont signalés. Les jeunes manifestants ont marqué une farouche opposition à toute modification de la constitution. Plusieurs postes d’appui ( PA ) installés le long de la route ont été mis à sac par les manifestants qui ont chassés les occupants à l’aide des jets de pierre alors que les hommes en uniformes ripostaient par du gaz lacrymogène.
Dans d’autres villes comme Kindia, Labé, Dubréka, Boké ou encore Mamou, les antennes locales du FNDC ont également manifesté. A Mamou, des violences ont été enregistrés et deux personnes ont perdu la vie, 2O autres sont blessées selon une source locale.
Les leaders de l’UFDG et de l’UFR ont quant à eux passé la journée dans leurs domiciles respectifs. Ils sont confinés par les forces de l’ordre qui ont encerclé très tôt leurs habitations. Le chef de file de l’opposition s’est réjouit « de la réussite » de la manifestation car selon lui les citoyens ont répondu à l’appel du Front National de la Défense de la Constitution. Cellou Dalein condamne l’usage des armes à feu qui a engendré dit-il des pertes en vie humaine.
Bhoye Bah