Alors que le gouvernement par le biais de l’accord trouvé avec des structures syndicales pensait pouvoir mettre fin à la grève des enseignants déclenchée par le Syndicat Libre des Enseignants et Chercheurs de Guinée, tel n’est pas le cas. Ce lundi 17 février 2020, des élèves ont manifesté aussi bien à Conakry qu’à l’intérieur du pays pour réclamer le retour des enseignants.
A Conakry, des manifestations ont eu lieu dans la commune de Matam notamment à Africoof, dans le quartier carrière et au Lycée 1er mars de Matam. Ces élèves manifestants réclament le retour des enseignants. Les forces de l’ordre sont intervenues pour les disperser.
Pendant ce temps, d’autres manifestations se déroulaient à Labé et à Lola. Les primes d’incitation accordées aux enseignants à la suite des négociations entre l’Etat et certaines structures syndicales n’ont pas permis de mettre fin à la grève.
Le Syndicat Libre des Enseignants et Chercheurs de Guinée qui a déclenché le mot d’ordre dit ne pas être associé à l’accord. Aboubacar Soumah et ses camarades maintiennent la pression sur le gouvernement pour obtenir une revalorisation salariale. Ils demandent huit millions de francs guinéens comme salaire de base. Pendant ce temps, le gouvernement à travers le ministère de l’Education Nationale et de l’Alphabétisation menace de faire remplacer les enseignants grévistes s’ils ne reviennent pas dans les classes dans les meilleurs délais.
La grève qui paralyse le système éducatif guinéen a été déclenchée depuis le 9 janvier 2020 par Aboubacar Soumah, le secrétaire général du Syndicat Libre des Enseignants et Chercheurs de Guinée.
Mamadou Bhoye Bah