Lors de l’acte 6 du FNDC le 10 décembre, le chef de file de l’opposition guinéenne a donné les raisons pour lesquelles le régime du président Condé doit partir au terme de son second et dernier mandat.
Le président de l’UFDG estime qu’il n’y a aucune raison d’adopter une nouvelle constitution en Guinée au soir de la fin du mandat du chef de l’État.
« La nouvelle constitution n’a pas raison d’être. C’est non seulement inopportun mais c’est surtout illégale, contraire à nos lois et à la démocratie, à l’État de droit que nous voulons instaurer dans ce pays », a dit Cellou Dalein.
L’assassinat de jeunes qui n’ont pas encore eu droit ni à la justice ni à la compassion du gouvernement est un autre facteur qui devrait pousser le régime du président Condé vers la porte à l’entendement de Cellou Dalein Diallo. « Monsieur Alpha Condé est en train de finir son second mandat mais ça a été un mandat de calvaire pour le peuple de Guinée, un mandat de violence pour la jeunesse. 127 jeunes sont tombés depuis 2011, tirés à bout portant. Ceux-ci n’ont pas eu droit à la compassion des autorités. Ils n’ont pas eu droit à une enquête, à la justice. Ce régime là doit partir ».
La migration clandestine, le chômage et l’insécurité n’ont pas aussi été oubliés par le chef de file de l’opposition. « sa mission (l’État) devait être d’assurer la sécurité des citoyens, de garantir l’égalité des citoyens devant la loi et de garantir le respect de leur droit et leur dignité. La Guinée est malheureusement le premier pays de l’Afrique du sud de Sahara demandeur d’asile en Europe ce à cause du chômage endémique, à l’insécurité, à la pauvreté. C’est pourquoi beaucoup de jeunes tentent l’aventure malheureusement on enregistre plusieurs morts notamment dans le désert et dans l’océan. Notre pays est immensément riche malheureusement ceux qui le gouverne ne l’aime pas. Ils sont incapables de créer des emplois et permettre aux jeunes de gagner dignement leur vie chez eux ».
Membre du Front National pour la Défense de la Constitution, le président de l’Union des Forces Démocratiques de Guinée ne rate aucune occasion pour dénoncer le projet de changement constitutionnel porté par le parti au pouvoir.
Mamadou Bhoye Bah